Ce premier tour de championnat de France féminin organisé le 21 février 2015 par le Mulhouse Torball Club a donné lieu à de nombreuses confirmations.
Après une coupe de France masculine brillamment réussi en juin 2014, le MTC proposait une nouvelle organisation mais cette fois au féminin. C’est une première confirmation, ce club est une valeur sûre pour la réalisation de compétitions officielles. Accueil, hébergement et restauration ont été assurés parfaitement. Les équipes ont apprécié que le repas du samedi soir se déroule au même endroit que l’hébergement, un hôtel tout à fait satisfaisant.
Autre confirmation et toujours dans l’organisation, le gymnase de l’institut du Phare à Illzach reste une infrastructure bien adapté à la pratique du Torball dans un cadre agréable. Cette salle qui avait connu il y a 25 ans une équipe féminine qui dominait au niveau national ouvrait de nouveau ses portes alors qu’une nouvelle formation féminine locale se relançait dans le parcours compétitif. Si l’on veut apporter cependant un petit bémol dans cet ensemble largement apprécié, la soufflerie du chauffage a pu gêner par moment la concentration des joueuses et les douches du gymnase n’ont pas été utilisées par tout le monde du fait d’une propreté jugée insuffisante.
Toute l’équipe de bénévoles qui ont entouré cette journée du 21 février est naturellement remerciée pour cette belle réalisation. Mais les confirmations ont été aussi constatées sur le plan sportif.
Si l’on s’arrête uniquement aux résultats sportifs, la première des confirmations est la suprématie que les championnes de France en titre ont réussi à conserver. Les Clermontoises ont en effet réalisé une journée sans faute. 7 matchs, 7 victoires. Elles demeurent la meilleure défense du jour et manquent la meilleure attaque pour un petit but. La presque perfection de ces statistiques ne doit pas néanmoins cacher les matchs très disputés contre les adversaires les plus proches au classement. Mais à chaque fois, les Auvergnates s’en sortent en insistant sur les points faibles de ses poursuivants. Cette première place est d’autant plus méritée que les joueuses de Clermont-Ferrand connaissent de nombreuses difficultés pour travailler leur collectif aux entraînements.
Parmi les plus proches du leader se trouve une autre confirmation des plus positives, c’est la deuxième place acquise de mains de maître par l’ANICES Nice. Déjà annoncés la saison dernière, les progrès de cette équipe sont indéniables et reconnus par tous. Le travail des entraînements semble avoir été acquis et reporductible en compétition. Les nouvelles règles du règlement IBSA ont été non seulement assimilées mais aussi exploitées comme par exemple la passe de main en main. Tous les aspects collectifs et tactiques de la formation niçoise ont visiblement fortement perturbé les autres équipes. Certes, cette deuxième place est à quatre points du leader clermontois, mais le niveau technique démontré par les Niçoises comblent en partie ce fossé numérique. Cet écart de points est donc loin d’être irréductible lors du second tour. Si Nice continue à travailler dans le bon sens, déjà meilleure attaque du jour, c’est sur la défense bien moins efficace que les efforts doivent se porter et tous les espoirs sont permis. Le dernier match de la journée qui opposait le leader à son principal prétendant en est une parfaite illustration. Si le score de 4-1 en faveur de Clermont ne reflête pas la réalité du match, on retiendra l’excellente résistance niçoise pendant une grande partie du match puis une succession de fautes de défense ont permi aux Auvergnates de faire le break en fin de temps réglementaire. Il n’y a aucune certitude pour qu’un tel scénario de match se renouvelle lors du second tour si les Niçoises poursuivent leurs progrès.
A égalité de points avec l’équipe niçoise, on trouve une autre confirmation, c’est la présence renouvelée sur le podium du CS AVH Lyon. Cette troisième place lyonnaise obtenue au détriment d’une différence de buts défavorable par rapport à l’équipe de la Côte d’Azur, peut être considérée comme un « minimum syndical ». Le début de journée particulièrement difficiles pour les joueuses lyonnaises les a certainement empêché de s’exprimer pleinement sur le terrain. En effet, commencer la journée par Clermont-Ferrand quand on a des prétentions au titre, n’est pas nécessairement le meilleur moyen de se libérer techniquement. Enchaîner après une courte défaite et un manque de réussite, par des Niçoises en pleine confiance n’est pas non plus le plus facile pour changer de cap. Se trouver ensuite opposer au redoutable effectif poitevin, n’est pas le programme le plus aisé pour relever la tête après deux défaites. Pourtant la bête noire de Poitiers confirmait sa supériorité et cette victoire lançait enfin un parcours sans faute jusqu’à l’ultime rencontre. Le second tour offrira un autre planning de matchs à Lyon certainement plus favorable et il serait bien possible que la fin des matchs à Poitiers le 20 juin 2015 soit plein de suspense pour le titre et les places sur le podium.
Une autre confirmation vient s’ajouter aux autres quand on suit le classement de cette division féminine. Non pas que Poitiers soit habitué à la quatrième place mais cette équipe qui a l’effectif certainement le plus complet et homogène de ce championnat féminin, ne parvient toujours pas à s’imposer dans les matchs difficiles. Les Poitevines ont logiquement pris des points contre des équipes plus faibles. Contre les podiumables, l’équipe de la Vienne n’est jamais parvenu à prendre un match à son compte. Tourjours derrière, souvent très proches, les Poitevines s’inclinaient sur la longueur sans ce sursaut d’orgueil qui permet de conclure. Un match significatif reflête le parcours de Poitiers. Il s’agit de la confrontation contre les Niçoises. Si le début de match est bien mené et se tient techniquement, c’est en deuxième mi-temps que tout se décide suite à une succession de fautes offensives poitevines qui offrent à Nice les deux points de la victoire. Ce match a également montré des phases de jeu où les buts se se succédaient d’un camp à l’autre sans que les défenses paraissent réagir pour empêcher le désastre. Le score final de 11-8 n’est pas flatteur du niveau technique déployé au cours de la rencontre surtout pour des équipes de haut de tableau.
Le reste du classement féminin n’offre plus réellement de confirmation. L’AVH Paris prend une cinquième place en milieu de tableau qui concrétise une irrégularité en fonction des matchs et des compositions retenues sur le terrain. Cette équipe qui connaît des soucis d’entraînement et d’effectif régulier ne pouvait pas prétendre à de meilleurs résultats malgré une combativité reconnue. Il faut espérer que cette reconstruction se poursuive. Le sixième et septième sont à égalité de points. Avec une meilleure différence de buts, la nouvelle équipe de Mulhouse composée cependant d’anciennes joueuses de Torball a besoin certainement de temps pour consolider son collectif. Ses adversaires ont souvent redoutés ses tirs à effet qui les mettaient en difficulté. Les Niçoises pourraient sans aucun doute en témoigner. Avec quatre points également, l’équipe d’Yzeure a remporté deux victoires et parfois bien résisté à certains de ses adversaires. Une nouvelle joueuse est venue renforcer l’effectif et cette équipe pourrait dans l’avenir créer quelques surprises chez les meilleures qui ont parfois peiné pour passer devant au score.
La toute nouvelle formation nantaise ferme la marche de cette division féminine et confirme que les débuts en compétition officielle sont toujours délicats à négocier. Les Nantaises connaissent désormais tout le travail à accomplir pour gagner les premiers points en championnat de France lors du second tour. Il ne faut pas s’arrêter aux sept défaites en sept matchs, bien d’autres formations sont passées par ces statistiques impitoyables et aujourd’hui luttent pour les meilleures places.
Sur le plan général, ce premier tour de division féminine ne restera pas comme d’un niveau technique élevé. Certes, des matchs ont été fortement disputé et ont montré une belle combativité. Mais encore trop de buts viennent démontrer que les actions individuelles priment sur le collectif défensif. 312 buts en 28 matchs, soit plus de 11 buts par match est une moyenne qu’il faudra faire baisser au second tour. En tous les cas, cette journée décisive du 20 juin 2015 à Poitiers promet des rencontres intéressantes et passionnantes pour aboutir au classement final.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats et classements de cette division 1 féminine à la rubrique « Résultats ». Le prochain rendez-vous Torball sera le 21 mars 2015 pour le premier tour de division 3 masculine organisé par le CST Laval.