La différence fait tout !

Classé dans : Editorial | 0

Ce samedi 12 mai 2012 a donné lieu au sacre du premier champion de France de la saison. C’était les masculins de division 1 qui se retrouvaient pour leur deuxième tour

Pour en arriver au deuxième titre consécutif de Lisieux Handisport, bien des choses se sont passées et pas nécessairement dans la plus grande logique. Ceux qui n’avaient pas réviser leur calcul mental ou leur arithmétique entre les deux tours ont certainement connus certaines difficultés pour suivre l’évolution du classement.

Au premier tour qui s’est déroulé le 3 décembre 2011 sous l’organisation sobre et efficace d’Handisport Lyonnais, deux groupes d’équipes se sont nettement constitués. Le groupe de tête où le titre allait sûrement se jouer était composé de quatre équipes : Lisieux en tant que champion sortant, le CSINI Paris et les deux clubs toulousains de l’ATAACS et du CS AVH. Ces quatre formations se répartissaient entre 9 et 10 points, ce qui promettaient une belle empoignade pour le second tour.

Le deuxième groupe, surnommé de la « mort », car il recellait parmi ces quatre équipes, le formant, les deux futurs relégués en D2 de la saison prochaine. C’est du moins ce qu’un grand nombre de spécialistes pensaient. On retrouvait ainsi trois équipes à égalité avec 4 points (COPAA Paris, ASCND Marseille et ASSHAV Poitiers). Juste devant avec 6 points l’organisateur lyonnais avait l’avantage de mener ce groupe condamné au combat de la survie au deuxième tour. Tout le monde pensait bien que le 12 mai à Lisieux, deux compétitions distinctes allaient se disputer entre le titre et la relégation.

Autant le premier tour avec une surface compliquée à gérer avait connu de nombreuses fautes, autant le deuxième tour sur un sol totalement différent a permi certains renversements de situation et aussi sans fautte en nombre excessif au planning d’être respecté sans trop de retard.

En fait, un des points marquants de cette deuxième journée est que la ville rose allait connaître une compétition noire. Les deux clubs toulousains qui avec leur 9 points respectifs pouvaient prétendre aux meilleures places, allaient mutuellement s’écrouler. Le titre s’est disputé entre les deux autres clubs de tête : Lisieux et le CSINI Paris.

Le premier tournant de la compétition se déroulait lors d’un match CSINI Paris-H Lyonnais, où les parisiens perdaient leurs premiers points du jour et donc permettaient aux Lexoviens de prendre de l’avance. Marseille, luttant pour son maintien, par la suite venait remettre tout le monde à égalité en battant Lisieux dans un match particulièrement serré et défensif. La décision ne pouvait donc se faire qu’à travers la confrontation directe entre Franciliens et Normands. Ce match du titre était largement remporté par Paris qui prenait une sérieuse option pour la victoire finale. Il ne restait qu’un match à chacune des deux équipes en tête. lisieux gagnait nettement contre Poitiers et se résignait déjà à perdre son titre lors du dernier match du CSINI Paris.

le dernier match de la journée était un derby et devait être la consécration parisienne. Nous n’en étions pas à notre dernier retournement de situation. Le COPAA Paris qui était donc opposé au CSINI Paris après un premier tour plutôt médiocre, réalisait depuis le matin une belle prestation pour son maintien en division 1. Est-ce la possibilité de finir premier de la journée qui a motivé le COPAA ? Est-ce l’issu de ces fameux derbys où le favori balbutie son jeu bien huilé ? Est-ce la peur de gagner que connaissent bien les tennismans lors des balles de match qui leur permettraient de conclure une rencontre ? Il me semble que c’est un peu tout cela à la fois et le CSINI Paris perd ce match 2-4 sans avoir montré des possibilités de renverser la tendance. Il est évident que le CSINI n’a pas développé le jeu qui leur permet en général de faire la différence. De son côté, le COPAA a fait plus que résister en prenant le jeu à son compte et en concluant d’une belle manière ce deuxième tour particulièrement réussi. A égalité de points avec le CSINI Paris et Lisieux, le COPAA Paris finit en tête de ce second acte de division 1.

les deux leaders finissent donc à égalité de points. Ces deux équipes font d’ailleurs preuve de grande régularité : 10 points à chaque tour. Pour les départager, il a fallu avoir recours à la différence de buts sur l’ensemble des deux tours. Lisieux avec +21 contre le CSINI Paris avec +16, est sacré champion de France 2012 de Torball et représentera la FFH à la prochaine Coupe d’Europe et du Monde des clubs qui aura lieu du 26 au 29 octobre prochains à Dortmund en Allemagne.

Cette même différence de buts allait servir de nouveau pour déterminer les places de la deuxième compétition du jour : la relégation en D2. L’écroulement des deux équipes toulousaines évoqué plus haut bénéficiaient aux formations distancées au premier tour. Ainsi, à mi-journée, à chaque confrontation, chacun des clubs concernés pouvait en fonction du résultat ou attrapper la troisième marche du podium, ou se retrouver en position de relégation. Chaque score venait au fur et à mesure resserrer le classement entre les 6 équipes en cause.

la fin de journée devenait dramatique en ce que des confrontations directes entre des équipes luttant pour le maintien se déroulaient avec des scores étriqués où l’issue de la rencontre pouvait basculer d’un camp à l’autre. Ainsi, marseille sauvait sa saison en battant Lyon lors de son dernier match. Mais aussi, les deux équipes toulousaines s’affrontaient lors de leur ultime rencontre respective dans un derby fatal. l’ATAACS Toulouse remportait de justesse lors des dernières secondes le seul match de sa journée et, tout en se sauvant, poussait le CS AVH Toulouse vers la D2.

Au final, le COPAA Paris, avec 14 points prenait une troisième place au général bien méritée pour une belle deuxième journée. Derrière, on retrouve quatre équipes avec 12 points et c’est encore la différence de buts qui départage cruellement, la plus mauvaise étant synonime de descente dans la division inférieure. Avec +1, l’ATTACS Toulouse prend la tête de ce quatuor de l’enfer. Ensuite, l’ASSHAV Poitiers avec -9, l’ASCND Marseille avec -11 et le CS AVH Toulouse avec -13 se suivent de près. Cette relégation toulousaine est loin d’être méritée et doit être certainement difficile à accepter.

Du mérite à la logique, la dernière place de Handisport Lyonnais avec 10 points ne se justifie pas plus. sachant que cette équipe a perdu un match 1-0 en se marquant un but contre son camp, que d’autres défaites par un but d’écart se sont parfois déroulées dans des circonstances particulières, que ce club possède la troisième meilleure défense du championnat, qu’elle n’a perdu que 7 matchs en 14 rencontres, cette deuxième relégation ne démontre pas le niveau technique pratiqué par cette formation rhodanienne et ne peut qu’être empreinte de regrets et de déception.

En termes de statistiques, dans les dix dernières saisons, aucun club prenant la dernière place du classement de division 1 n’avait atteint les 10 points. Mis à part l’ASCND Marseille en 2006 avec 13 points, c’est la seule fois par ailleurs qu’un club de D1 qui obtient 12 points se retrouve relégué en division inférieure la saison suivante. Pour conclure sur ce sujet de la descente, on peut ajouter que les équipes qui se sont sauver ce 12 mai, ne méritaient pas plus que les autres de se maintenir dans l’élite nationale. Il faut souhaiter que ces deux formations victimes de l’ironie impitoyable du sport rejoignent au plus vite cette première division.

Pour revenir sur l’organisation de ce second tour, autant la partie technique située au gymnase s’est déroulée dans des conditions appréciables, autant la partie restauration et hébergement serait fortement à revoir Lisieux Handisport a déjà réalisé des manifestations de torball en d’autres lieux de qualité bien supérieure. Il faut néanmoins remercier H Lyonnais et Lisieux H pour le travail accompli par leur équipe organisatrice.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats de cette division 1 masculine à la rubrique « Résultats ». Le prochain rendez-vous Torball sera le 2 juin 2012 pour le second tour de la D2 masculine organisé par l’ASCCB Besançon.