Retour vers mars : Marseille inter-galactique !

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Alors que notre championnat de France 2012-2013 s’est achevé, il nous faut revenir sur les deux coupes de France qui se sont déroulées en mars 2013. Un point commun à ces deux compétitions officielles, le vainqueur, l’ASCND marseille.

Honneur aux dames et à l’ordre chronologique du calendrier. La coupe de France féminine s’est déroulé le 23 mars 2013 et était organisée par le CST Laval. Cette excellente initiative avait notamment pour but de promouvoir le projet du club local de monter une équipe féminine. Il faut remercier et même plus particulièrement saluer une belle manifestation qui a été réalisée malgré un changement subit et très récent de responsables de l’association lavalloise.

Cette compétition féminine regroupait 8 équipes qui étaient réparties par tirage au sort en deux poules de 4 afin de déterminer l’ordre des quarts de finale. Ces deux groupes n’avaient pas la même physionomie. D’une part, la première poule voyait les débuts difficiles de l’équipe organisatrice. La décision arbitrale de patcher l’une des joueuses de Toulouse allait niveler le reste du groupe. Ainsi, l’AVH Paris et l’ANICES Nice finissaient à égalité de points avec le CS AVH 31 Toulouse. La différence de buts déterminait les places.

D’autre part, le second groupe connaissait déjà la suprématie phocéenne. Trois victoires très larges en autant de matchs, mêmes pour des matchs que l’on pouvait considérer d’échauffement, marquaient déjà les esprits surtout face à des équipes de haut de tableau. En effet, derrière, lyon en battant une nouvelle fois Poitiers se classent deux et troisième alors que le COPAA Paris ferme la marche.

Cette phase préliminaire terminée, on assistait à des quarts de finale où peu de surprise se révélait. Marseille se débarassait facilement de Laval et l’ASSHAV Poitiers dominait logiquement l’AVH Paris. Par contre, lyon se voyait accroché par Nice mais parvenait à faire respecter la hiérarchie établie. Enfin, certains parleront de surprise mais l’équipe de Toulouse diminuée était éliminée par le COPAA Paris dans un match très serré. En fait, les résultats de ces quarts de finale ne faisaient que reformer les poules du tour préliminaire. Les éliminées étaient les équipes de la poule A alors que les qualifiées pour les demi-finales étaient les formations qui avaient constitué la poule B. Mais cette fois, il ne s’agissait plus de prendre des points mais bien d’élimination directe.

Les matchs de classement pour déterminer les places de 5 à 8 opposaient donc Toulouse à Nice et Laval à l’AVH Paris. Sans aucune contestation, Toulousaines et Parisiennes remportaient leur match et se confrontaient pour la cinquième place. Le club de la Capitale s’imposait sans plus difficulté face à une équipe de Haute-Garonne certainement déstabilisée. Pour le match de la lanterne rouge, l’ANICES Nice ne laissait aucune chance au club local qui n’a ainsi rien gagné de la journée si ce n’est d’avoir participé à sa première compétition officielle. Espérons que la motivation soit toujours présente pour poursuivre l’an prochain.

Les demi-finales mettaient en opposition Marseille à Poitiers et Lyon au COPAA Paris. Si les Marseillaises ne faisaient qu’une bouchée des Poittevines, cela semblait être le menu du jour : bouchée à chaque match, les Parisiennes étaient bien décidées à réitérer la surprise des quarts. Mais après une rencontre très disputée, les Lyonnaises se hissent de justesse en finale.

Les deux derniers matchs n’étaient plus que des formalités. L’ASSHAV Poitiers expédiait le COPAA Paris et prenait les médailles de bronze de cette coupe féminine. Pour la finale, Marseille sans suspense l’emportait face à Lyon par le « plus petit » écart connu ce jour par cette équipe marseillaise : 6 buts ! On ne peut évoquer qu’une impressionnante domination.

Cette coupe de France féminine ne laissera donc pas un souvenir impérissable pour l’issue incertaine de ses matchs, mais elle a permi notament à une équipe de s’affirmer dans les deux formules : coupe et championnat et de réaliser ainsi un beau doublé.

Autant l’équipe féminine de Marseille s’imposait largement pour gagner cette coupe de France, autant l’équipe masculine allait devoir batailler pour y parvenir.

La coupe de France masculine était organisée à Palavas les Flots par le Comité Départemental Handisport de l’Hérault le week-end des 30 et 31 mars 2013. Comme d’habitude, les prestations offertes étaient de qualité. Cette manifestation est certainement la plus compliquée des compétitions officielles de Torball à mettre sur pied. En effet, du samedi matin au dimanche midi avec 18 équipes inscrites disputant 81 matchs répartis sur deux salles, il faut un organisateur à la hauteur. Cela a été le cas et tous nos remerciements vont donc à l’équipe animatrice pour ce nouveau succès. Accueil, hébergement, restauration, personnel technique, tout correspondait aux standards prévus. Une seule petite ombre dans cet ensemble est la mauvaise qualité sonore de l’un des deux gymnases qui rendait pénible la pratique du jeu et demandait un arbitrage plus exigeant et vigilant sur les bruits extérieurs au terrain. Ce désiquilibre entre une salle d’excellente qualité et une autre où la pratique demeure délicate reste un véritable problème quant à l’équité sportive. De plus, il nous faut signaler des conditions sanitaires parfois limitées dans des vestiaires en petit nombre et pour certains inondés.

Pour cette compétition à 18 équipes, afin d’aboutir à des huitièmes de finale à élimination directe telle qu’une formule coupe l’entend, trois poules de 6 équipes tirées au sort étaient constituées. Les cinq premières formations de chaque poule étaient qualifiées. Un barrage entre les trois sixièmes devait permettre de déterminer le seizième qualifié pour les huitièmes de finale.

le tirage au sort des poules du tour préliminaire a l’avantage d’établir une répartition entre divisions plutôt alléatoire. Cela peut donner une chance pour des équipes issues de la D3 ou même de la D4 de se faire une place au sein des matchs décisifs. L’édition 2013 de cette coupe de France nous l’a une nouvelle fois démontré.

La poule A était composée de trois équipes de D1, le CAH Clermont-Ferrand, le CSINI et le COPAA Paris. Tout logiquement les deux clubs parisiens occupent les deux premières places lors du classement final du tour préliminaire. La première surprise va venir du club auvergnat qui va être poussé vers les barrages par le CST Laval, équipe de D3. Les lavallois ont effectivement remporté un précieux succès face au COPAA Paris et arraché un match nul contre l’ASAA Strasbourg. Ce dernier et le CS AVH Touraine complêtent la liste des qualifiés.

La poule B était certainement la plus relevée dans le sens où elle comptait trois des quatre premières équipes de D1 : l’ATAACS Toulouse, l’ASCND Marseille et l’ASSHAV Poitiers. Il restait donc deux places à prendre pour trois clubs Mulhouse TC et ANICES Nice de D2 ainsi que l’AVH Paris de D3. En fait, ces trois équipes allaient se battre mutuellement si bien qu’au final, à égalité de points, il fallait recourir à la différence de buts pour les départager. Entre -7, -9 et -13, c’est l’AVH Paris qui était contraint de disputer les barrages.

La poule C semblait le groupe le plus ouvert avec uniquement deux clubs de D1, Lisieux H et l’ASCCB Besançon. Le CS AVH Lyon et le H Rennes C se qualifiaient aussi dans une grande logique. Le combat se résumait en fait entre le CS AVH 72 Le Mans pensionnaire de D3 et le H Brest de D4. C’est le club de Mayenne qui s’en sort en gagnant ce match.

Les barrages pour déterminer le seizième qualifié pour les huitièmes de finale opposait donc Clermont-Ferrand, AVH Paris et Brest. Les Clermontois ont fait respecter leur rang en remportant leurs deux confrontations même si les bretons ne sont pas passés si loin de l’exploit.

Les huitièmes de finale nous donnaient beaucoup de matchs où la hiérarchie était respectée : Toulouse, Lyon, Marseille, Poitiers, le CSINI et le COPAA Paris l’emportaient sur des scores larges. Seuls les Rennais peinaient à venir à bout de Mulhousiens accrocheurs mais c’est en toute logique, ces deux clubs oeuvrant en D2. Enfin, il y avait la surprise du jour, plutôt énorme, déjà le CST Laval (lanterne rouge de D3) parvenait à rester à égalité à la fin du temps réglementaire face à Lisieux H (sur le podium de D1). Le plus incroyable était que les prolongations qui peuvent être achevées à tout moment par un but en or, se concluaient par une réalisation lavalloise, envoyant les lexoviens disputer les matchs de classement entre la 9 et 16èmes places.

les éliminés des huitièmes se retrouvaient donc pour se classer entre 9 et 16èmes places. Lisieux se relevait après son élimination et terminait sa coupe à cette neuvième place. Nice en disputant des matchs très serrés se hissait au dixième rang, ce qui peut être considéré comme un résultat satisfaisant. Mulhouse, Le Mans, Tours, Besançon, Clermont-Ferrand et Strasbourg suivent ensuite. Les Clermontois qui ont certainement laissé beaucoup de forces dans le repêchage, ont enchainés les défaites et reviennent presque à leur classement de fin de tour préliminaire.

Les quarts de finale se révèlent plus disputés que les huitièmes. Si Marseille avertit par les performances de Laval avec concentration se qualifie relativement aisément, le CSINI Paris face à Rennes et Toulouse face à Lyon obtiennent leurs billets pour les demi-finales sans avoir réellement dominés les débats. Le dernier quart de finale opposait Poitiers au COPAA Paris. C’est l’une des rencontres les plus acharnées du week-end. Au coude à coude pendant tout le temps règlementaire, l’avantage pris alternativement par l’une ou l’autre des formations, il était nécessaire d’en venir aux prolongations. La décision pouvait basculer d’un côté ou de l’autre, c’est finalement les Poittevins qui marquent le but en or et accèdent aux demi-finales.

Pour les matchs de classement pour les places de 5 à 8èmes, c’est le COPAA Paris qui a surmonté sa déception du but en or qui prend le meilleur devant le CS AVH Lyon. La septième place est remportée par le surprenant CST laval qui enregistre une nouvelle victoire face à des rennais pourtant difficilement manoeuvrables. Ce classement du club lavallois, dernier de D3 en fin de saison, donne toute sa valeur à cette coupe de France.

Les demi-finales avaient la particularité de regrouper sur les quatre équipes présentes, les trois premières de la poule B du tour préliminaire, ce qui confirme le caractère de poule la plus relevée déjà évoqué. Une certitude réside en ce que les deux matchs ne vont pas se ressembler. D’une part, l’ATAACS Toulouse va balayer le CSINI Paris par un sévère et néanmoins étonnant 6-0 qui n’appelle pas plus de commentaire. D’autre part, Marseille et Poitiers se retrouvaient suite à la victoire poittevine la veille pendant le tour préliminaire. Le début du match semble tourné largement à l’avantage marseillais qui fait un break assez net. Un relachement des marseillais ajouté à un coaching poittevin permet au club de la Vienne de se rapprocher progressivement de son adversaire. La fin du match est particulièrement tendue. Mais au final, il manquera du temps à Poitiers pour revenir à égalité et Marseille se qualifie pour la finale.

Le match pour la troisième place va être anecdotique dans le sens où il n’y a pas eu de match. D’un côté, le CSINI Paris certainement vexé de sa large défaite en demi-finale, était bien motivé et de l’autre côté, Poitiers après ses deux rencontres au couteau contre le COPAA Paris et Marseille, avait perdu beaucoup d’influx et de force. Ainsi, les Parisiens réalisant un début de rencontre efficace ont vite fait perdre pied à des Poittevins démobilisés. Le score de 8-1 est décevant en ce qu’il n’a rien à voir avec un match décernant les médailles de bronze d’une Coupe de France.

La finale 2013 de la coupe de France masculine opposait donc l’ATAACS Toulouse à l’ASCND Marseille. Les Toulousains pouvaient ainsi défendre leur titre de 2012 et essayer de réaliser le doublé. Par contre, la victoire marseillaise la semaine précédente dans l’édition féminine laissait envisager la possiblité d’un autre genre de doublé. Cependant, le match gagné la veille par Toulouse lors du tour préliminaire mettait cette équipe en situation de favori. A l’inverse du match pour la troisième place, cette dernière rencontre était une véritable finale. Serré de bout en bout, ce match semblait ne pas pouvoir donner un vainqueur. Défenses et attaques s’alternaient dans un bon niveau technique. En fait, seul le but en or devait faire la décision. Un tir pour une coupe, c’est ce que faisait Marseille pour conclure de bien belle manière cette compétition 2013.

Les deux trophées des Coupes de France passeront donc l’année à Marseille. Deux finales victorieuses, l’une avec large domination, l’autre arrachée pendant les prolongations, la manière est différente mais le résultat est là. Si l’on ajoute le titre de champion de France féminin et les deux médailles d’argent en D1 et D3 masculine, on peut dire que la saison de Torball 2012-2013 est demeurée sous la « coupe marseillaise ».

Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats et classements de ces deux coupes de France à la rubrique « résultats ».

On ne peut pas refermer définitivement cette saison sans rappeler l’importance des bonnes organisations qui permettent à notre discipline de se dérouler dans les meilleures conditions. L’année sportive écoulée est dans ce domaine un bon cru et les conditions économiques actuelles demandent aux organisateurs de plus en plus d’efforts et d’investissements. C’est pourquoi ils doivent être particulièrement remerciés et les futurs candidats doivent être fortement encouragés.

Il ne faut pas oublier non plus que tous les matchs officiels de cette saison ont été arbitrés et gérés (table de marque, juges de buts, logistique) pour la plupart par des bénévoles qui en plus de leur temps donnent leurs compétences. Il est évident que tous nos remerciements vont vers eux. La conjoncture présente réclame si l’on veut que notre sport avance que chacun a son niveau d’intervention demeure solidaire de tous les autres secteurs (sportifs, cadres, arbitres, organisateurs, bénévoles et responsables fédéraux).

Bon été à tous et à la saison prochaine.