Du 31 mai au 26 juin 2010, se sont déroulés les seconds tours du championnat masculin. 4 organisateurs pour 4 divisions que nous remercions ici particulièrement pour le travail accompli. Un seul bémol pour le 19 juin à Strasbourg où l’organisation a connu quelques lacunes certaines d’autant plus regrettables qu’aucune obligation d’organiser ne pesait sur le club local.
L’élite s’est retrouvée le 12 juin à Poitiers où l’ASSHAV nous a fourni comme d’habitude une organisation bien huilée. Marseille déjà leader au premier tour n’a fait que confirmer sa supériorité actuelle malgré les tentatives motivées de tous ses adversaires. Seul le CSINI Paris parvenait à faire plier les Phocéens mais malheureusement sans bénéfice puisque les Parisiens perdaient contre les Lexoviens qui résistaient le mieux sur la globalité aux champions 2010.
En fait, ce second tour a été joué, pour rien, si l’on ne s’attache qu’aux chiffres et classements des deux journées : même podium, même ordre du 1er au quatrième. Poitiers, Toulouse et Lyon sont demeurés dans un « ventre mou » alors que les résultats de la dernière coupe de France avaient mis en avant ces trois équipes et laissaient donc présager de meilleures places. Enfin, Clermont-Ferrand et le COPAA Paris n’ont rien pu faire pour sauver leur saison bien que certains matchs pouvaient laisser croire le contraire et ces deux clubs sont donc relégués en deuxième division la saison prochaine.
Souhaitons à l’ASCND Marseille, championne de France masculine 2010, une si belle sérénité pour la prochaine coupe du monde des clubs en Italie fin octobre 2010 où ce club représentera la fédération Handisport.
Si la première division n’a connu guère de boulversement entre les deux tours, la deuxième division n’a pas brillé par sa régularité, ce qui a été bien mieux pour la compétitivité.
Rennes et Tours ont dominé le premier tour à tel point que tout le monde les voyaient déjà en division 1 pour la saison prochaine. Or, les bretons qui n’avaient perdu aucun match, certainement crispés par l’enjeu, laissaient échapper de nombreux points contre des équipes qui ne leur avaient créer aucun problème aux matchs aller. Le même phénomène se produisait pour les tourenjaux.
En fait ce second tour de division 2 était remporté par l’ASCCB Besançon suivi de l’ASAA Strasbourg. Ces deux équipes peuvent regretter un premier tour mal négocié. Cette contre performance permet effectivement à Rennes et Tours de garder leur leadership même en finissant très moyennement.
Il faut noter quand même que l’AVH Paris, forfait au premier tour, ne parvient pas à rester en division 2. Seulement 2 matchs nuls sans victoire ne leur permet pas de quitter leur dernière place. le plus incroyable est que ces deux nuls ont été enregistrés face à Rennes et Tours, équipes qui montent en division 1. La logique du sport est parfois impénétrable !
En division 3, qui s’est joué le 26 juin organisée avec soins par le Mulhouse TC, la logique a été brillament respectée. Cette division nous a montré tout d’abord un bon niveau prometteur et des leaders solides. L’ANICES Nice finit championne de D3 devant des équipes réserves qui sont souvent compliquées à jouer, mais aussi devant deux autres équipes « premières » : l’EDV 82 Montauban, qui profite du forfait général de Montpellier pour monter aussi en D2, et Angers qui malheureusement reste aux places d’honneur sans rien n’obtenir malgré un jeu plein de conviction.
En fin de classement, Brest réagissait bien sur ce second tour et parvenait à rejoindre Limoges, ne le dépassant qu’au bénéfice d’une meilleure attaque, les deux équipes étant au classement général à égalité de points et de différence de buts. C’est là toute la cruauté du sport et de ses règlements qui ferait descendre Limoges en D4 et rester Brest en D3.
En division 4, le second tour était organisé par le CST Laval qui a offert à tous les participants des prestations et un accueil de bonne qualité. Sur le plan sportif deux points sont à noter. tout d’abord, après la logique et la cruauté du sport, l’ironie s’est également manifestée au sein de cette division : le COPAA Paris, équipe première, descend en D2 après avoir finit dernier de D1, et, le COPAA Paris, équipe réserve, est sacré très nettement championne de D4 et monte en D3 la saison prochaine. Heureusement que le règlement n’autorise pas que ces deux équipes se rencontrent, il pourrait y avoir des surprises !
En second lieu, il faut féliciter l’AMPEA Martinique pour un second tour remarquablement bien négocié en allant chercher une troisième place. C’est la première fois dans la jeune histoire de cette équipe qu’elle remporte sur une journée plus de victoires que de défaites. C’est la preuve que le travail paye et le progrès est indéniable.
Cette division 4 est symbole de la saison 2010 pour son classement : 5 équipes réserves en tête et trois équipes premières qui ferment la marche. Si l’on y ajoute des problèmes de mentalité à la limite de la sportivité dans l’ensemble des niveaux nationaux, il est temps que l’ensemble du Torball français s’interroge sur son avnir et les priorités à lui donner. Il y a certes la compétition quand on parle de Championnat de France mais dénaturer un sport pour parvenir aux sommets ne demeure pas nécessairement la meilleure solution pour le faire progresser.
Cette saison n’en reste pas moins une année sportive très riche en événements et en activité. Il faut souhaiter que la prochaine arrive à rassembler dans le même sens tous les acteurs de ce sport afin que le Torball puisse nous offrir encore tout le plaisir que nous apprécions tant.